La condition humaine au cœur du festival Portrait(s)

par Wipplay
© Ella Murtha

Le concours PORTRAIT(S) se poursuit jusqu’au 9 avril. Pour vous inspirer, nous vous offrons un petit aperçu de la programmation du festival Portrait(s) qui se déroulera du 14 juin au 8 septembre 2019 à Vichy. Dix expositions se tiendront simultanément en centre-ville et à l’extérieur, à ciel ouvert. Selon les mots de Frédéric Aguilera, maire de Vichy, « le visiteur est appelé à plonger dans les variations photographiques créées par des artistes venus du monde entier. Leurs clichés montrent nos vies sous un jour nouveau, démontent les apparences pour toucher l’âme de leurs sujets, exposent ce que nous avons en commun : notre condition humaine ».
☞ Au programme parmi d’autres : les œuvres de Tish Murtha, Turkina Faso et Michal Chelbin.

 

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#1 : La crise britannique dans l’objectif Tish Murtha
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  • © Ella Murtha
  • © Ella Murtha

Disparue précocement à l’âge de 56 ans, en 2013, Tish Murtha a laissé une oeuvre en noir et blanc d’une rare crudité sur les ravages de l’ère Thatcher dans le nord de la Grande-Bretagne. Troisième d’une lignée de dix enfants élevés dans un quartier pauvre de Newcastle, la photographe, qui a été formée à l’école de photo documentaire du Newport College of Art, ne s’est pas contentée de documenter la pauvreté sociale, elle l’a aussi vécue. En suivant les aventures d’une jeunesse désoeuvrée et révoltée, elle capture les vies de ses amis, de sa famille et de la communauté autour d’elle.

 

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#2: Turkina Faso et les souvenirs d’une jeunesse idéalisée
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© Turkina Faso
© Turkina Faso

Turkina Faso est une jeune photographe russe qui vit désormais à Londres, où elle mène une carrière dans la mode et le documentaire. Elle poursuit depuis une dizaine d’années un travail sur sa soeur Alice, restée étudier à Moscou. Livrant des images qui mêlent l’instantané et la mise en scène, le document et la fiction, Turkina Faso opère une traversée du miroir. La grâce et les fantaisies d’Alice font écho à la nature sauvage et indomptée des paysages du Caucase du Nord. À travers les sortilèges de sa soeur qui passe doucement de l’enfance à l’adolescence, Turkina Faso retrouve la poésie et l’enchantement de ses propres souvenirs de jeunesse, de ses propres chimères d’autrefois.

 

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#3: La troublante définition de l’enfance par Michal Chelbin
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  • © Michal Chelbin
  • © Michal Chelbin
  • © Michal Chelbin
  • © Michal Chelbin

Michal Chelbin a passé plusieurs années à parcourir l’Ukraine et à documenter la vie dans les pensionnats militaires du pays. Ses portraits de garçonnets en uniformes paramilitaires et de fillettes en tenues de soubrettes ou de mariées brouillent la définition de l’enfance. Les uns sont appelés à devenir des guerriers tandis que les autres s’apprêtent à jouer un rôle d’épouses dévouées. Par-delà l’innocence des regards, ces enfants destinés à former une nouvelle génération de dirigeants d’élite sont confrontés, dès le plus jeune âge, aux rôles et aux conventions de la société adulte.