Travaillant sur le caractère hygiéniste, froid et lisse de la photographie, ce projet vise à promouvoir un espace de travail en pleine mutation: tour à tour lieu d’expérimentations chimiques, espace graphique scénographié ou œuvre plastique à part entière. A la croisée des sciences-physiques et des arts appliqués, il a s’agit ici de mettre en scène et de photographier un travail dédié aux expérimentations colorées, de textures et de matière afin de donner à voir des compositions graphiques, organisées visuellement, et parallèlement symptomatiques de ces nouveaux espaces de travail en pleine mutation. En effet, marqués par l’émergence de «nouvelles» méthodes et organisations de travail, les nouveaux métiers de designers imposent l’utilisation de savoir-faire techniques et artistiques certes, mais également le recours à des compétences et connaissances graphiques ou esthétiques. Ainsi, si la photographie donne à voir un réel imaginaire, elle n’en reste pas moins un média de création quand elle est capture d’une situation extraordinaire. C’est pourquoi, il a s’agit de saisir un travail représentatif de cette vision sur le futur, sur les transformations à venir, sur les nouveaux usages et autres moyens d’exploration graphique et ce, afin de mettre en avant un rapport au travail et au temps relativement conceptualisé, pour ne pas dire «aseptisé», froid, lisse voire «sans qualités»...