Le graffiti au Liban est, depuis le milieu des années 2000, un moyen d'expression pour les jeunes dans une société encore traumatisée par la guerre civile (1975-1990). La révolution de 2019 a vu de nombreux jeunes s'emparer de pinceaux et bombes de peinture pour s'exprimer sur les murs de la capitale : le graffiti est alors devenu un instrument de réappropriation de l'espace public et de revendication politique en faveur de la démocratie et du mieux-vivre. L'explosion du 4 août 2020, d'une puissance inouïe, a détruit de grandes parties de la capitale et fait plus de 200 morts ainsi que des milliers de blessés. Mettre de la couleur sur des murs et des ruines de béton gris est devenu, aujourd'hui plus que jamais, une manière de redonner de l'espoir aux habitants.