Au sortir du tunnel Curral de Freiras, la route embrumée accueille une aire au bord du précipice. Le parfum des eucalyptus y embaume l'air. Quelques bruissements discrets sous les feuilles mortes où se faufilent les lézards. Incrustés sur une des tables poudrées par le temps, un joli cœur et un « ad vitam æternam » à moitié effacé. Visiblement, cette aire de l’oubli, cette gare sans train, n’accueille pas seulement les âmes en exil. Un dernier assaut du brouillard, et ce songe sorti du néant sera balayé.