18h30 / Samedi 14 Novembre / Austerlitz - les sirènes hurlent, les rues et les terrasses de café sont vides. Les commerces sont fermés... Le peu de gens qu'on rencontre gardent quand même le sourire... Ils sortent en famille, en couple ou entre amis. Les regards se croisent, les inconnus discutent entre eux. Beaucoup sont pendu à leur téléphone, "je vais bien", "je ne sais pas", "on attends des infos", "tout va bien ? " sont les bribes de conversations que nous entendons le plus souvent. 19h00 / Dimanche 15 Novembre / République - Sur un coup de tête, un besoin, par curiosité, on décide malgré les recommandations négatives de se rendre à république. Et qu'est ce que c'est beau... Des amoureux s'embrassent, les gens chantent, récitent des poèmes, apportent des fleurs... Les larmes coulent mais les sourires fusent. "Même pas peur", "démocratie" et "ensemble" sont les maîtres mots de cet instant à part. Après des larmes versées on se ballade au milieu des gens, on partage, on se sourit, on se regarde. Au fil des conversations je prends des photos... Et puis tout le monde se met à courir, c'est la panique. Les gens se réfugient dans les cafés, certains tombent, se blessent, les verres se brisent, les tables et les chaises se renversent. Les sirènes reprennent, les gens cours, se cherchent, se perdent paniquent. La rue du Faubourg du temple est méconnaissable, les gens marchent au milieu des allées, entre les voitures et les policiers. Ils cherchent leurs enfants, leurs amis... La police confirme que c'était une fausse alerte, une ampoule qui aurait apparement éclatée.