Cette série raconte mon quotidien, résumé en une dizaine d’images. Je n’ai pas pensé à construire les photos, à prévoir, à réfléchir pour faire telle ou telle prise de vue. Je pense que c’est mon inconscient qui a travaillé et qui est fruit du résultat que vous voyez là. Je m'efforce de ne rien planifier ou calculer ou prévoir ou même définir à l'avance. J'ai besoin que la photographie se fasse dans un espace où le risque, le hasard, toute l'importance des images impose une présence, un vide, une violence ... La seule contrainte était de réaliser des images de nuit en extérieur, et de jour en intérieur. J'aime oublier l'ordre, faire abstraction des règles, élaborer des directions possibles. Cette série représente aussi un état d’esprit, qui saute aux yeux du spectateur. C’est en premier lieu cette couleur verte hôpital (psychiatrique comme dans les films thriller) qui peut s’apparenter à une défaillance, une folie chez le photographe. Bien que je suis toujours seul, une petite lumière m'accompagne dans chaque images. Pourquoi cette couleur verte ? C’est une expérience que j’ai voulu tester car j’aime découvrir de nouvelles techniques, et aussi démontrer l'état d'esprit du photographe, tout en gardant cette passion à réaliser des images dites « floues ».