Ce jour-là, je suis retourné dans le passé pendant un certain moment. En octobre 2020, les bars, les salles de sport et autres lieux publics ont de nouveau été fermés en raison de la situation sanitaire. L'une des rares salles d'escalade encore ouvertes était celle d'Arkose-Massy, à côté de laquelle j'ai loué une petite salle il y a quatre ans, au début de ma vie en région parisienne, seulement 2 ans après avoir quitté definitivement mon pays d'enfance, Ukraine. Pour la première fois depuis longtemps, j'ai eu une raison de retourner dans cette petite ville, où j'ai passé quelques années de ma vie. Même si la journée était nuageuse et ne promettait pas beaucoup de lumière, j'ai quand même apporté mon appareil photo avec moi. J'ai réussi à prendre quelques photos à l'intérieur de la gare qui, malgré le manque de lumière naturelle, était bien éclairée. Après la cinquième ou sixième photo, j'ai croisé les regards du personnel de la gare. Ils m'ont approché avec un peu d'incertitude et m'ont expliqué que je ne peux pas prendre de photos sur le territoire de la gare sans autorisation spéciale. Nous avons parlé amicalement avec eux pendant quelques minutes de la difficulté d'être photographe dans le monde moderne (deux jours auparavant, j'avais une conversation pas très agréable avec la police après avoir photographié la porte de la synagogue à Paris). J'ai ensuite caché mon appareil photo dans mon sac pour ne plus déranger personne. Néanmoins, je suis heureux que, malgré le mauvais temps et l'interdiction du personnel de la station, j'ai réussi à garder cette photo. Cet endroit est rempli de mes souvenirs sur la difficulté de faire les premiers pas vers mon intégration dans la société française. https://on-this-day.squarespace.com/blog/gare-massy-palaiseau