A l’instar de Paris, où je réside, New York compte parmi les villes les plus photographiées au monde. Proposer une série photo originale, sans que cette originalité dépende uniquement du rendu infrarouge dont je suis le spécialiste, était donc un défi de taille. Que j’ai taché de relever en 15 jours de reportage photo à New York. L’objectif principal a été d’offrir des points de vues aussi variés qu’originaux, en incluant autant que faire se peut le végétal dans le cadre. Même si Central Park se classe en tête des lieux iconiques de la ville, la nature à New York ne se limite pas à ses 340 hectares plantés au milieu de Manhattan. J’ai donc dû prendre du recul vis-à-vis de mon imaginaire pour aller au-delà des compositions faciles, et effectuer un véritable travail de recherche autour du végétal. Et ainsi justifier l’utilisation de la technique infrarouge, qui au-delà du simple aspect pictural vient marquer la végétation pour la hisser au même niveau que les grattes-ciels dans mes images. Pour autant, je me suis parfois focalisé sur l’urbanisme ou l’activité humaine plutôt que sur la nature, pour accentuer les rapports d’échelles et rappeler combien New York conserve intact son pouvoir d’attraction.