En général, je ne suis pas fan des photomontages. Mais là, j'ai voulu replonger en enfance et mes soirées passées devant «La dernière séance» à regarder de vieux westerns et à écouter cette chanson nostalgique du même nom d’Eddy Mitchell. Pour illustrer tout cela, j’ai donc fusionné deux photos : l’une prise dans le TGV Bordeaux-Paris, l’autre prise dans le désert de Tabernas en Andalousie à la sortie d’un site qui servait, et sert encore, de décor aux tournages de westerns. Ce rendu final, c’est pour moi un hommage au cinéma de «papa», au «brico-trucage» que je m’amusais à observer, comme par exemple quand le héros voyageait avec le paysage défilant, comme un second film en arrière plan. C’est aussi l’illustration de la fin du film, le «lonesome cow-boy» qui repart après avoir défendu l’opprimé. Le film est terminé, la lumière s’est rallumée, mon voisin s’est endormi… Enfin, c’est une invitation au rêve que provoquent le cinéma ou les fenêtres de train. Fenêtres dont la forme et le défilement d’images qu’elles proposent m’évoquent un bout de pellicule.