Marseille. Arriver par la gare, sortir sur l’esplanade, et d’un seul coup être saisi.  De chaque coté du monumental escalier les lions d’Ary semblent encore défendre la ville, mais l’ouverture est trop grande, vos deux yeux ne sont pas suffisants. Au loin au sud sur sa colline Notre-Dame de la garde ferme la vue et veille. Plus loin sur la gauche le massif des calanques vient clore la cuvette. Il est temps de descendre, devant vous file le boulevard d’Athènes, plus bas la Canebiere vient couper la perpective; c’est la que vous allez. Encore quelques marches, vous entrez dans la cité. Un bouquet d’odeurs indéfinissables vous prend, les couleurs se mélangent, le bruit de la ville, grondement sourd zébré de cris et d’éclats, sature vos oreilles. Vous êtes à Marseille.