Concours CINÉTRAIN : le jury vous aiguille !

Pascal Chantier est notre jury au concours CINÉTRAIN. Photographe de plateau depuis de longues années, il a accepté de répondre à nos questions afin de vous aiguiller pour cette thématique assez subtile.
Pour rappel, l’enjeu de ce concours est de recueillir des images évoquant un film (sans reproduire de manière identique une scène) ou simplement être « cinégéniques ». Pascal Chantier nous explique la chose.

* Comment décririez-vous une photo cinégénique ?

La photo doit raconter une histoire. Elle doit raconter l’histoire de votre film, qu’il s’agisse d’un film connu ou issu de votre propre imagination. Peu importe, mais votre image doit condenser son histoire.

N’importe qui doit pouvoir rentrer dedans ou s’interroger. L’image doit donner envie de voir le film, susciter l’émotion. On doit être tenté de la comprendre.

Par exemple, il ne s’agit pas de simplement photographier des gens sur le quais. Sommes-nous face à des « gentils héros » tout juste arrivés pour sauver la ville ou alors de « méchants » prêts à semer la zizanie et massacrer tout le monde ? A chacun de proposer une histoire. Et votre image doit ramener à cette narration. Cette narration sera nourrie par vos personnages tout comme les éléments de décor.

N’hésitez pas à caractériser vos personnages : costume, ustensile, pistolet, chapeau, robe, maquillage… ils doivent nous emmener vers l’histoire. Les regards échangés permettront de comprendre le déroulé des évènements. Un jeu de regards pourra en dire long sur l’intrigue qui se joue.

Les détails sont aussi très importants ! Dans le cadre de votre image, n’oubliez pas de placer des éléments de gare qui vont raconter des choses : une horloge, un tableau d’affichage, la casquette d’un chef de gare, la porte d’un compartiment… Ces détails vont vous permettre de raconter votre histoire.

3/ Comédie, romance, polar. Quels seraient vos conseils pour recréer chacune de ces ambiances ?

* Pour la comédie, il ne s’agit pas forcément d’avoir des sujets en train de rire. Pour présenter le drôle, il vous faut surtout construire des situations burlesques avec des interactions bien choisies.

Privilégiez la couleur ! Oubliez les saturations où le noir et blanc. Il faut que ça pète, que ce soit acidulé, avec du mouvement aussi ! Rejouez la famille Bidochon par exemple. Les départs en vacances chaotiques sont une parfaite source d’inspiration. Les valises partout, le gamin attrapé par la main de sa maman, sucette à la bouche…