Les Rencontres de la Jeune Photographie Internationale de Niort, dans l’oeil de Wipplay

par Wipplay

Le week-end du 7/8 mai 2022, l’équipe Wipplay était à Niort pour l’ouverture officielle des Rencontres de la Jeune Photographie Internationale (RJPI). L’occasion de rencontrer les organisateurs et photographes de cette édition 2022 qui rassemble les programmes des éditions 2020 et 2021, annulées l’une après l’autre. 

Depuis 3 ans, à l’occasion du festival, Wipplay et la Villa Pérochon proposent à des photographes amateurs de participer à une CARTE BLANCHE pour présenter leur travail sous la forme d’une série éclairant un propos particulier. Chaque édition a permis de réunir un jury chargé d’élire 3 séries lauréates, exposées aux RJPI de Niort. Compte tenu des annulations, ce sont 9 séries lauréates (2020, 2021 et 2022) qui sont présentées aux côtés des autres photographes de la programmation. Nous vous présentons ici les travaux qui ont retenu notre attention.

* Les 9 lauréats CARTE BLANCHE *
aux côtés des Résidents 2022

Projection des 9 lauréats Wipplay, à l’Ilôt Sauvage © Wipplay

📍 C’est à l’Ilôt Sauvage  – lieu où se déroulent les signatures, La Folle Nuit et La Scène Photographique – que sont projetées les séries lauréates des concours CARTE BLANCHE.

Les 3 lauréats 2020 :  
Patricia Combacal, (S)he  
Swen Renault, Tokborné 
Véronique L’Hoste, Stigmates

Les 3 lauréats 2021 :  
Morfeuh, I hate fast cars
Julie de Waroquier, House Wife
Anouckilling, O Origines

Les 3 lauréats 2022 :  
Albin Brassart, Let it go  
Alban Van Wassenhove, Mindfullness
Christophe Mousset, Ntinna a mari 

Toutes ces séries sont projetées aux côtés des résident.e.s 2022 des RJPI dont l’accompagnement artistique a été pris en charge par François Cheval. 

✽ Ali Zanjani (Iran) ✽
Memorial No. 1

✽ Clémence Elman ✽
If I can make it here, I can make it, anywhere, that’s what they say

✽ Brigitte Grignet ✽
Les jours qui restent

A la📍 Médiathèque Pierre-Moinot, nous avons découvert l’exposition de Brigitte Grignet (Agence VU’) Les jours qui restent. Ce travail rassemble des clichés pris aux quatre coins du monde révélant un monde sensible et plein de poésie.

✽ Lucile Boiron ✽
Fig. 1, Fig.2, Fig. 3

Au 📍 Pilori sont présentés les travaux des résident.e.s 2021, où notamment deux photographes nous ont fait de l’oeil à commencer par Lucile Boiron dont le travail est présenté en ces termes :

Visible et opaque, érotique ou morbide, tantôt féminine, tantôt masculine, la figue fascine autant qu’elle révulse. Boîte noire dotée d’un trou lui permettant de communiquer avec l’extérieur, il ne s’agit pas d’un fruit mais d’une cavité dans laquelle un insecte vient mourir en la fécondant. Absorbée, et digérée par la matrice, fruit et fleur se développent à l’intérieur. Filaments rouges ou rosés que l’on découvre en l’éventrant ou en la mordant.

✽ Manon Thomas ✽
Gynécées

Manon Thomas est également une résidente 2021 qui nous aura marqué avec son travail sur les Gynécées. La série est commentée en ces termes :

Je pousse la porte translucide de cet endroit, il y a comme un tintement métallique, j’entre à l’intérieur. Des odeurs de vanille et de cannelle flottent autour de moi. Je suis transportée dans cette capsule où trônent une multitude de lotions et d’onguents sur des étagères. De tous les côtés, de larges surfaces irisées en carton réfléchissent la lumière, sur lesquelles se dressent de radieux visages. Un poste de radio joue une musique soporifique, une quiétude très singulière semble régner ici.

✽ Frédéric Stucin ✽
Les Interstices

📍C’est à la Villa Pérochon que nous avons découvert la série Les Interstices de Frédéric Stucin, photographe invité pour la résidence de création de cette édition. Nous vous partageons ici le texte décrivant son travail remarquable. 

Automne 2020. Frédéric Stucin, photographe, pousse la porte de la P’tite Cafète, à Niort. Accolé au pôle psychiatrie de l’hôpital, l’endroit est un lieu de soin où les patients qui le souhaitent viennent passer un moment, boire un verre, manger une glace, suivre un match à la télé, discuter entre eux ou avec les soignants. Une semaine par mois, le photographe va leur proposer de créer, ensemble, de « vrais portraits rêvés ». Une photographie qui les raconte, qui dit ce que l’on a envie de dire de soi, à ce moment-là. Le pari de ce projet est que le regard extérieur ne soit plus un empêchement, mais au contraire l’occasion d’un partage. Que les patients donnent à voir au lieu d’être regardés. Les Interstices est le fruit de cette immersion, organisée à l’initiative de la Villa Pérochon, et de l’un des services psychiatriques de l’hôpital.

L’exposition est complétée par un entretien entre le photographe et Brigitte Patient, nous éclairant sur la démarche employée, les relations créées et le choix des photographies composant Les Interstices, exposition organisée sur deux étages. Le rez-de-chaussée présente des portraits des patients et du personnel ponctués par des paysages et des intérieurs. Au premier étage sont présentés les portraits très grand format en double exposition, “texturés”.

Toutes les expositions sont visibles jusqu’au 28 mai, foncez ! ✨