Biography
Dès son plus jeune âge, David Sitbon manipule l'appareil photographique comme un autre enfant utilise un jouet. Adolescent, il développe son noir & blanc et commence à faire des agrandissements. Il aime surtout photographier et chaque sortie devient un reportage journalier qui lui permet de justifier toutes les rencontres et d'investir différents domaines de la photographie.
Autodidacte, David Sitbon aiguise son sens de l'image, dans le montage de films, en travaillant comme technicien pour des réalisateurs français tels que Michel Blanc, Bertrand Tavernier, ou Mathieu Kassovitz. En l'an 2000, il décide de se consacrer entièrement à la photographie. Il archive 100000 des photographies prises durant les années précédentes. Parmi toutes ses images, une seule photographie est différente des autres. En l'analysant, il constate que le cliché a été pris devant une vitre et que celle-ci reflète un monde quasi fantomatique où l'esthétique des couleurs est nouvelle.
Dès lors, David Sitbon développe ses découvertes photographiques et spéculaires à travers les jeux de miroirs et autres plans d'eau. La reproduction des reflets, à travers tout support réfléchissant accentue les effets par ses surfaces. Les filtres sophistiqués décryptent et esthétisent l'invisible dissimulé sous le visible, l'imprévisible tapi derrière le prévisible. Ils expriment un retour vers une représentation de l'image naturelle et témoignent de la composante virtuelle de son origine. Cette matrice des temps anciens a muté aujourd'hui vers la photographie numérique. Elle donne son support virtuel à la toile d'images gigantesque qui se tisse chaque jour aux quatre coins de la planète, via les réseaux sociaux et les campagnes publicitaire sur internet.
Sa première exposition en 2008 rencontre les faveurs de grands collectionneurs. Durant l'été 2010, il invente et met en application un nouveau procédé de photographie. Il traverse d'Est en Ouest les Etats-Unis à l'aide d'un camion très particulier, muni d'une chambre noire active et géante. Le véhicule lui permet de projeter sur la surface d'une vitre des images vidéos ou diapositives et d'en photographier les reflets sur fonds de paysages. Les clichés offrent des images d'un genre nouveau et formalisent la création d'une nouvelle écriture photographique qui permet de projeter de la lumière dans une ombre. C'est le projet American Reflection.
Selon Jacques Marceau : « L'histoire de ce jeune photographe plasticien est édifiante ». Elle montre combien « nos talents sont exportables, internationalement reconnus par des collectionneurs ». Son prochain projet, The Gracefighter, unique et fédérateur, déclinera à travers différents médias, une seule et même histoire, celle du mythe fondateur de la civilisation de l'image. Un conte moderne pour révéler les origines, la transformation et la destinée de cette toile gigantesque d'images qui se tisse partout autour de nous.