ça me fait encore bizarre. Ce sentiment de pouvoir comprendre les personnes que j'aime, mais qui de leurs cotés, restent encore avec l'image de qui je pouvais être dans le passé. Quelqu'un en colère, quelqu'un de solitaire, quelqu'un avec qui il est impossible de discuter. Les temps ont changés, la confiance que j'accordais dans l'image des autres, m'a détruit. La sincérité et l'honnêteté ont été des choses que j'attribuais trop facilement, qu'il m'étais impossible de me relever seul, tant la honte de moi même à vouloir me pardonner d'avoir agis dans cet aveuglement est encore un combat qui me laisse dans une nouvelle image de moi même. La confiance est, et à toujours été la, mais un mal rongeait et ronge encore, celui de ne plus faire parti d'un tout. J'était seul, alors que j'était entouré. Et c'était de me rapprocher de ma mère qui à été difficile, celui de trouver les mots à me pardonner d'avoir été si terrible, si méchant, si insensible. Ré-accepter ma part de sensibilité, c'était contrôler ma colère, c'était surtout rentrer dans une phase nouvelle, celle de devenir incompris. Je n'était compris que dans la colère, être en paix était alors nouveau pour tout le monde, et me faire comprendre ainsi que comprendre, était un nouveau langage. Ma colère était mon bouclier, l'essence de ma fierté et de mon égo, j'avançais dans la lumière des autres me faisant moi même de l'ombre, au final, je refusais de croire, que moi aussi, pouvais briller. Et c'est à l'oeil de ma mère que je vis un changement, c'est à l'oeil de mon père que je vis l'incompréhension. Mon combat change, celui d'apporter ce langage à ceux qui ne l'ont pas, ne l'ont plus, ou ne l'ont jamais entendu. Même si c'est parfois pas très clair, c'est d'avoir compris ma colère, qui me fait entendre celle des autres. Parler cette langue qui n'a que violence, jurons, larmes et mauvaises actions, comme vocabulaire, c'est décrypter ce qu'il en est comme base d'action ou d'émotions. Et c'est dans les yeux de ma mère maintenant, que je cherche à rester brillant et non inquiétant, c'est aussi dans ceux de mon père, que je cherche à devenir celui d'un joyeux luron. J'ai revu un passé qui m'a été enlevé, par celle la même qui portait mal son nom. Une émotion qui m'a détourné de quinzes ans de vie à rire, avec ceux qui m'ont vu naitre, et donné comme raison, de croire qu'avec eux toujours je la ferais fuir plustot que de la prendre comme raison, alors qu'elle m'a séduit plus que ceux qui m'ont vu naitre, par peur de mal comprendre cette émotion, l'amour.