PLACE AUX IDENTITÉS LGBTQI+ !

par Wipplay
© Maxime Reynie

Vous aviez jusqu’au 1er août 2018 pour participer au concours FIERTÉS avec le Tbilisi Photo Festival. Le moment est venu de vous annoncer les lauréats du jury choisis par notre prestigieux juré SMITH qui nous donne ses impressions.

 

#1 Maxime Reynié

Amour interdit © Maxime Reynie

« Le portrait que nous offre Maxime Reynié, de deux jeunes réfugiés afghans s’enlaçant à la dérobée dans l’enceinte du camp de réfugiés de la Porte de la Chapelle, est une image indispensable et puissante. En ajustant notre regard sur ce que notre société malade n’observe que comme un phénomène massif et affolant, à la nécessaire échelle du visage, cette image exsude une humanité primordiale. Rappelons que les dossier de demandeurs d’asile LGBTI+ sont en hausse depuis quelques années ; et que des associations telles que le BAAM (Bureau d’Accueil et d’Accompagnement des Migrant.e.s), qui a ouvert une section LGBT+ en 2017, nous alerte au quotidien sur les conditions d’accueil particulièrement critiques de ces populations souvent poussées à fuir – plus de 70 états dans le monde pénalisent l’homosexualité, allant de l’emprisonnement jusqu’à la peine de mort. »

 

 

#2 Niz Denox et #3 Marie Rouge

Les petits coeurs © Nizdenox
Sans titre © Marie Rouge

« Les portraits de Niz Denox et Marie Rouge ont la force, la beauté et parfois la mélancolie des inépuisables nuits de fête queer parisiennes de ce début de siècle, que le cinéma et la littérature contemporain-es rêvent de re(con)stituer, sans jamais y parvenir tout à fait. Celles où plus qu’ailleurs s’expriment liberté, créativité, inventivité ou abandon de soi, ouverture à l’autre, désir ; celles où se font les tragédies et les comédies qui excitent notre inframonde. Chacun-e à sa manière, Niz et Marie sont les peintres fidèles et privilégié-es de ces nuits légendaires, dont il et elle captent chacun-e une face du sens sacré : une exquise étrangeté dans les images de Niz Denox, qui saisit toujours sur le vif, dans le succinct éclat de son mini-flash, des instants hallucinogènes, surréels, que nul metteur en scène ne saurait concevoir ; et un spleen délicat dans celles de Marie Rouge, dont les portraits puissants semblent toujours suspendus au tressaillement d’un néon, à la lente exhalaison d’une fumée électronique, à la prompte palpitation d’une paupière. »