Ces photographes en mouvement

par Wipplay
© Yann Audic

Le concours CHASSEURS DE TRÉSORS en partenariat avec SNCF se clôture le 31 août prochain. L’objectif de la thématique ? Prendre tous ces trésors qui défilent depuis la fenêtre du train. L’exercice n’est pas facile : reflets de vitrines, obstacles imprévisibles, vitesses variables… Les participants doivent composer avec de sérieuses contraintes. En guise d’inspiration, Wipplay revient sur 3 grands photographes aux sujets mouvementés.

Saul Leiter – À la recherche du fugace.

Brouillard (1958) © Saul Leiter

Saul Leiter est considéré pour l’essentiel de son travail comme un photographe des rues de New York. Son but n’est pas d’illustrer la vie citadine, mais de rechercher les instants et les scènes fugaces. Il travaille des cadrages originaux en utilisant des vides (noirs) dans ses images.
La succession des plans y superpose différentes histoires génératrices de mystère. Il aime le flou — il joue de la mise au point —, la buée et l’anonymat des passants : « Il me semble que des choses mystérieuses peuvent prendre place dans des lieux familiers. » (Source : Wikipedia)

Carl de Keyser – Vivre pleinement l’instant

Bombay (1951) © Carl de Keyser

Carl De Keyzer est né le 27 Décembre 1958, à Courtrai, en Belgique. Sa carrière freelance a commencé en 1982, au moment où il a également enseigné à l’Académie Royale des Beaux-Arts, Gand, Belgique. Pendant ce temps, il a co-fondé la galerie XYZ-Photographie.

Son travail évoque l’effondrement de l’Union soviétique et explore le continent indien. Dans son ouvrage « India », il exprime la nécessité de vivre pleinement l’instant comme si les petits évènements isolés étaient préférables à la grande histoire. « La vie doit continuer en dépit des aléas écologiques, guerriers et économiques. En Inde, elle progresse par à-coups, sans se soucier des conséquences. » (Source : Le Musée de la Photo. Ed. Phaidon)

Josef Koudelka – « Nationality : doubtful« .

Lisbonne (1975) © Joseph Koudelka

Josef Koudelka, né le 10 janvier 1938 (78 ans) à Boskovice en Moravie, est un photographe français d’origine tchèque. Ses premières images témoignent de la vie des Gitans. Il photographie l’invasion des troupes du Pacte de Varsovie en août 1968 dans les rues de la capitale tchèque. En 1970, il devient apatride et s’installe en Angleterre jusqu’en 1979, continuant son travail photographique sur les Gitans et les diverses coutumes des pays d’Europe, toujours en quête d’instants de liberté.

Josef Koudelka vit à Prague, sa ville. Il a gardé un ancrage à Paris, mais reste toujours en mouvement. « Aujourd’hui, je me sens Européen et non appartenant à une nationalité. Les anglais, lorsqu’ils m’ont donné un premier permis de séjour, m’ont inscrit dans la catégorie « Nationality : doubtful », douteuse, ceux dont on ne peut pas vérifier le lieu de naissance et qui ne peuvent prouver leur nationalité britannique. Je n’ai jamais considéré cela comme une insulte, au contraire. Il n’y a qu’une seule terre et nous sommes tous citoyens de cette terre. » (Source : Interview accordée au journal Le Monde – retranscrite dans L’Oeil de la Photo.)