Concours PORTRAIT(S) : des fantômes exposés au festival de Vichy !

par Wipplay
© Bernard Chevalier

Du 15 février au 12 avril s’est déroulé le concours PORTRAIT(S) en partenariat avec Le Festival Portrait(s) de Vichy.

La semaine passée, le jury du concours a réuni Dimitri Beck (directeur photo de Polka Magazine), Geoffroy Dubois (directeur de la galerie Paris Beijing), Karim Boulhaya (Attaché culturel de la ville de Vichy), Julie Plus (Directrice de Wipplay), Fanny Dupechez et Pascal Michaut (Directeurs artistiques et co-commissaires au festival de Vichy).

Il s’agissait de choisir les 3 séries lauréates parmi les 10 000 images mises en ligne. Bernard Chevalier (1er prix du jury) sera exposé au Festival Portrait(s) de Vichy. Un grand merci à tous pour vos participations.

1er prix du jury : Bernard Chevalier et ses « Portraits fantômes »

Portrait fantôme © Bernard Chevalier
Portrait fantôme © Bernard Chevalier
Portrait fantôme © Bernard Chevalier
Portrait fantôme © Bernard Chevalier
Portrait fantôme © Bernard Chevalier
Portrait fantôme © Bernard Chevalier
Portrait fantôme © Bernard Chevalier
Portrait fantôme © Bernard Chevalier
Portrait fantôme © Bernard Chevalier
Portrait fantôme © Bernard Chevalier
Portrait fantôme © Bernard Chevalier
Portrait fantôme © Bernard Chevalier

« Étrange fleur
Que ce débris d’une photographie! » (Yves Bonnefoy)

« Mon travail sur les portraits funéraires ne s’attache pas à la mémoire des disparus mais au destin de ces icônes fracturées, effacées, ravagées par le temps. Certaines finissent éparpillées sur la pierre tombale, enfouies dans les herbes ou recouvertes par la mousse. D’autres déteignent sur la pierre et forment avec elle un riche tableau où s’échangent matières et couleurs.
J’arpente les cimetières à la recherche des ultimes traces de ce qui fut un visage, un regard, un sourire. La fragilité de ces icônes au bord de l’anéantissement les rend universelles : des Vanités en quelque sorte qui revisitent à leur façon la tradition du portrait photographique. »

La série des « Portraits fantômes » de Bernard Chevalier sera exposée au Festival Portrait(s) de Vichy 2017. Il remporte en plus 1200€ et 1 livre de la Résidence signé.

2ème prix du jury : Delphine Blast et ses « Cholitas »

Cholitas, la revanche d'une génération © Delphine Blast
Cholitas, la revanche d'une génération © Delphine Blast
Cholitas, la revanche d'une génération © Delphine Blast
Cholitas, la revanche d'une génération © Delphine Blast
Cholitas, la revanche d'une génération © Delphine Blast
Cholitas, la revanche d'une génération © Delphine Blast
Cholitas, la revanche d'une génération © Delphine Blast
Cholitas, la revanche d'une génération © Delphine Blast
Cholitas, la revanche d'une génération © Delphine Blast
Cholitas, la revanche d'une génération © Delphine Blast

« L’emblématique chapeau melon, les longues tresses noires qui en dépassent, mais aussi le corset ajusté et les jupes de couleurs vives : leur tenue est connue dans le monde entier. Les mythiques cholitas sont un symbol fort de la Bolivie.

Longtemps discriminées, elles font aujourd’hui leur grand retour en politique, à la télévision, et même dans le domaine de la mode. Jusqu’alors impensable, leur présence est désormais revendiquée. Elles font désormais partie intégrante de l’identité nationale bolivienne. Elles symbolisent la dignité retrouvée des populations indiennes.

Cette série photographique vise à renouveler le regard porté sur la féminité bolivienne. Elle porte également en elle ces nouvelles affirmations identitaires et témoigne des évolutions sociales en marche. »

Delphine Blast remporte 500€ et 4 livres de la Résidence signés.

3ème prix du jury : « Pyongyang Paris » de Didier Bizet

Pyongyang Paris © Didier Bizet
Pyongyang Paris © Didier Bizet
Pyongyang Paris © Didier Bizet
Pyongyang Paris © Didier Bizet
Pyongyang Paris © Didier Bizet
Pyongyang Paris © Didier Bizet
Pyongyang Paris © Didier Bizet
Pyongyang Paris © Didier Bizet
Pyongyang Paris © Didier Bizet
Pyongyang Paris © Didier Bizet
Pyongyang Paris © Didier Bizet
Pyongyang Paris © Didier Bizet

« Spectacle gigantesque à l’échelle de tout un pays, mis en scène par la dictature pour les touristes, la Corée du nord offre continuellement les mêmes images. Témoigner sur place avec objectivité est chose quasi impossible. Le touriste, comme le journaliste, est orienté pour capter des images selon des angles bien particuliers, mais surtout selon un scénario écrit et interprété par des «acteurs». Cette série photographique est elle aussi une fiction, elle n’a pas vocation de témoignage littéral. Elle est la suite de ce « récit » photographique que j’ai rapporté de mon voyage à Pyongyang en 2012. Mes images de Pyongyang-Paris montrent une réalité qui s’entremêle avec une fable moderne. J’ai réglé ma mise en scène avec ce touriste nord coréen tel que mes guides ont gentiment organisé la leur à Pyongyang. Mes images s’entrecroisent entre Pyongyang et Paris : un va et vient qui s’organise autour d’un parallèle fictif. Ce nord coréen si désuet découvre également un Paris «cliché» qui lui rappelle à son insu que l’échappatoire est impossible. Ce parallèle me permet d’essayer de comprendre ce qui nous est caché en Corée du nord. Quel est le réel quotidien de ces acteurs, que se passe t-il en coulisse ?
Je suis resté sur ma faim après mon voyage en Corée du Nord. Je devais poursuivre ma quête. J’ai imaginé un touriste nord-coréen dans notre monde occidental. Réflexion idiote ? Simplissime ? L’imagination des Nord-Coréens est vide de questionnements, leur cerveau est vide d’extravagance, de fantaisie, de folie et d’inspiration. L’Occident est un concept confus, qui ne délivre que du mal et qui transmet a lui seul toute la négativité du monde moderne. La mascarade que vos guides vous préparent durant votre voyage était pour moi une farce, je leur renvoie aujourd’hui la balle en mettant ce « coréen » dans des situations absurdes et banales à la nord-coréenne. Ce double visage comparatif est pour moi une manière simple d’opposer deux mondes différents. La gravité est certes le discours classique que tient la presse, ils ont évidemment raison car les 25 millions de Coréens vivent dans une prison à ciel ouvert. Mon angle de vue est différent, la dérision et l’humour sont des stratégies qui vous permettent l’exploration visuelle. Aller plus loin dans la dérision, la caricature et le persiflage vous permet d’aborder la réalité de manière moins journalistique. »

Didiez Bizet remporte 4 livres de la Résidence signés.

Coup de ❤︎ de Wipplay : « Chemins maigrelets » de Claude Rouyer

Chemins maigrelets © Claude Rouyer
Chemins maigrelets © Claude Rouyer
Chemins maigrelets © Claude Rouyer
Chemins maigrelets © Claude Rouyer
Chemins maigrelets © Claude Rouyer
Chemins maigrelets © Claude Rouyer
Chemins maigrelets © Claude Rouyer
Chemins maigrelets © Claude Rouyer
Chemins maigrelets © Claude Rouyer
Chemins maigrelets © Claude Rouyer
Chemins maigrelets © Claude Rouyer
Chemins maigrelets © Claude Rouyer
Chemins maigrelets © Claude Rouyer

« Ces images sont issues d’un travail ayant pour titre  » Chemins maigrelets » débuté il y a 5 ans et toujours en cours (ce travail n’a pas vraiment de fin prévue). La série comprend à ce jour environ 80 images, toutes réalisées en collaboration avec mes enfants. Cependant, il n’est en aucun cas question, ici, d’un album de famille. Il ne s’agit pas de mettre à nu une intimité. Tous ces portraits sont des métaphores, ils cherchent à sonder les symboles. D’une manière plus primitive, il s’agit, aussi, de trouver sa place dans un environnement beaucoup plus vaste que soi, à commencer par celui des saisons (qui ont une grande importance dans les images). Car ces images sont le portrait d’un instant. Non pas d’une personne à un instant donné mais d’un instant donné à travers une personne. »