“Un vent de fraîcheur pour l’unité des cultures, si différentes”, Philippe Assalit

par Wipplay
© Philippe Assalit

Philippe Assalit, jury du concours IMAGINAIRE MONÉTAIRE, est un photographe plasticien, scientifique de formation, qui s’intéresse au corps et au portrait, à la frontière de la peinture, de la sculpture, du dessin, et de la photographie. Il se définit comme « néo-pictorialiste ». Inspiré par les pionniers (collage, grattage, montage, attaques chimiques, virage, coloration…), il mixe les techniques du maquillage, du dessin, de la peinture, du montage et de la 3D, d’abord sur support argentique puis aujourd’hui avec l’outil numérique. Il travaille par séries (de 10 à 100 photographies), chaque série envisagée soit de manière chronologique soit comme une pièce kaléidoscopique.

Dans la série « Monnaies Portraits du monde », allégorie des civilisations et de leurs cultures, chaque visage est ciselé par les détails découpés des billets du pays auquel le modèle appartient, modelant le portrait d’un pays et invitant à des voyages réels et imaginaires. Notre objectif ? Vous partager quelques inspirations à destination des futurs participants au concours !

© Philippe Assalit

 Parlez-nous de votre série « Monnaies ». Pourquoi avez-vous décidé d’associer les visages de femmes et d’hommes de plus de 50 pays à des billets de banque actuels ou historiques ?

C’est à la fois un voyage à travers le monde, une découverte des cultures de chaque pays, de son histoire, du message que le pays a choisi de faire passer au travers des billets de banque. C’est aussi un regard sur les grandes zones financières et en particulier sur la zone euro face aux anciennes et multiples représentations des pays européens désormais abandonnées. C’est par ailleurs un intérêt pour le dessin, la gravure et l’idée que les humains s’échangent des petits papiers dessinés : les « billets de banque » .

Pouvez-vous nous parler des billets de banque et des designers qui vous ont inspiré ? Lequel vous a le plus marqué et pourquoi ?

C’est le billet de 50 francs du Petit Prince de Saint Exupéry créé par Roger Pfund peut être parce qu’il a été créé par un artiste. Et plus encore le regret que sa série d’Euro n’ai pas été retenue, c’était une merveille.

© Roger Pfund

Pour vous, quelle est la recette miracle d’un billet de banque artistique réussi ?

L’invention, la liberté d’écriture et la recherche du sens, du message et bien sûr une belle esthétique car c’est un support qui va voyager. C’est un ambassadeur aux couleurs du pays. Les plus beaux billets réunissent tout cela.

Et vous, si vous pouviez créer une monnaie, quelle serait-elle ?

En Europe nous avons l’euro. Je travaille sur des billets avec un verso par pays, le recto restant le même pour toute la zone, comme pour les pièces. On aura dans sa poche des 10€ grec, espagnol, français, belge, allemand… cela pour les 19 pays de la zone. Un vent de fraîcheur pour l’unité des cultures, si différentes. Je souhaite soumettre cela à Christine Lagarde à la BCE.

© Wipplay

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